—XIV—
l’industrieconsisteàbattreunchameauetàarracherlalained’unmouton.
«J’aimeraismieuxêtremendiantàParisquecheikenAlgérie,»nousdisaitunvoyageur,ennouscontantquelesouveraindeBiscara,auquelilmontraitunebouteilledeverre,laprenaitpourlefruitd’unarbredeFrance,paranalogieavecsagourde.
Quandnosromancierssupposentquecesgenssontheu-reuxmalgréleurignoranceetleurdénùment,ilsdevraientadmettrequenospauvresjouissentd’unbonheuraumoinségalàceluidesArabes,àmoinsquelavueduluxen’ajoutelemaldel’envieàtousleursautresmaux.
Onsefaitengénéralunefausseidéedumalheurdespau-vres;cars’ilssentaientlagènedeleurpositioncommenouslaressentirionsàleurplace,ilsferaient,pourensortir,lesmêmeseffortsqu’ontfaitsbeaucoupd’enfantsdupeuplequisesontélevés,parletravailetl’espritdeconduite,auxplushonorablespositionssociales.
Dureste,onoublietropquelapauvretéestlaconditionnormaledel’homme,etquelarichesseestuneexception,nouspourrionsdireunétatcontrenature.
Ontrompedoncbiengrossièrementlepeuplequandonluisignalelesrichescommeétantlesdétenteursdelapartd’héritagedespauvres;caronraisonnecommesitoutlemondeavaitétéégalementricheàpriori,tandisquenousétionstouségalementpauvres.Lerichen’adoncfaitaucuntortaupauvre:c’estévidemmentlecontrairequialieu,carlepauvrevitdurichecommeleguivitduchène.
Touterichesseestleproduitd’unvatarilquelconque.
Celaposé,lepremiersoind’unbongouvernementdoit