—XXVIII—
sileprogrèsetlaperfectionpouvaientavoirunterme.
Lescorporationsqui,souscertainpointdevue,don-naientuneespèced’organisationautravail,devinrenttel-lementexigeantesqu’ilfutimpossibleàuninventeurdes’établirpourexploitersadécouverte,sousprétextequ’ildevait auparavantsefaireafflilieràtouslesmétiersauxquelssoninventiontouchaitparunpointquelconque.Or,cesré-ceptionscoûtaientbeaucoupd’argent.Letravailétaitde-venuundroitrégalien.Onpeutdireàjustetitrequelaper-missiondevivreentravaillantn’existaitpasenFrance.avantle17février1791,jouroùparutledécretdelaCon-stituantequiprononçal’abolitiondesmaîtrisesetjurandesetétablitsurtouslesfabricantsetindustrielsundroitdepatentequifutacceptéavecjoieetreconnaissance.
Maisoncommenceàsentirlesinconvénientsdecetteextrêmeliberté.Lepremiervenupouvantprendreaujour-d’huiuneenseigneetunepatente,sansrienconnaîtredumétierdanslequelilsedonnecommepassé-maître,ils’en-suitquelepublicestsanscessevictimedel’ignoranceetducharlatanismepatentés,sansavoirsonrecourscommeautre-foisauprèsdesprud’hommesoudeschefsdemétiers.Lestribunauxmêmen’ypeuventporterremède,àcausedesformalitésetdesfraisincroyablesqu’exigelemoindrere-dressementd’untort.
Lecitoyentranquillepréfèreledommaged’êtrevolé,àlapeinedefairepunirlevoleur.
Quandvousaureztrompétoutlemonde,disions-nousàundecesescrocsétablis,personnenevoudraplusavoiràfaireàvous,etvotreachalandageseraperdu.—Quandj’auraitrompétoutlemonde,nousrépondit-ilsanss’émouvoir.