—XLII—
Biendespersonnesémettentl’opinionqu’ilseraitdésirablequelegouvernementpûtacheterlesinventionsetexproprierlesinventeurspourcaused’utilitépublique.Cemodeouvri-raitunelargeporteauxabusetauxplaintes,cariln’estpasungouvernement,pasunecommissioncapabledejugerdelavaleuroudel’importanced’uneinvention,avantqu’elleaitétécombinéeavectoutcequiexisteoupourraexisterplustard.Quellerécompenseeût-ondonnée,parexemple,àceluiquis’estavisédemêlerdelagélatineavecdelamélassepourenfaireunrouleaud’imprimerie?bienpeudechosesansdoute;ehbien,cetteinventionaconduitàladécou-vertedespressescylindriquescontinuesquirendentpeut-êtreplusdeservicesàlacivilisationquel’inventionmêmedel’imprimerie,àcausedunombreimmensedecopiesquel’onpeutobtenirenpeudetemps.
Nousavonsvu,dansl’admirablerapportdeM.deBouf-flersàlaConstituante,quel’importationdevaitêtreassi-miléeentoutàl’invention;nousquisavonsquel’onnedemandedesbrevetsd’importationquepourdeschosesdéjàéprouvéesetreconnuesbonnesailleurs,nouspensonsquelebrevetd’importationdevraitêtremieuxaccueillietappelédepréférenceparlesgouvernements,aulieud’enêtrerepoussé.
D’ailleurs,importerouinventerestlamêmechosequantauxrésultats:fertilisezunrochernuavecdelaterrenationaleouavecdelaterreapportéedel’étranger,vousenobtiendrezdesproduitségalementavantageuxaupays,c’esttoujours,endéfinitive,unaccroissementdufondssocial.
Lebrevetd’importationn’est,dit-on,queleprixdela