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banqueroutes arrangées et liquidées par amiables com-positeurs qui trouvent le moyen de faire monter à unmillion un passif de 200,000 francs.


Mémorandum des éditeurs.

Toute institution qui nest pas maintenue par des sta-stuts ou une charte inviolable gravite incessammentvers la tyrannie, et la tyrannie devenue intolérable ap-pelle à la révolte.

Nous sommes étonné quon cherche si loin les causesde la détresse de la librairie française, quand chaqueéditeur peut mettre le doigt sur la plaie ; mais lintimi-dation est arrivée à un tel point quils noseraient éleverla voix, même pour se plaindre ; nous lélèverons, nous,pour accuser, chiffres sur table, les libraires interlopes,les débitants, commissionnaires et entrepositaires delivres, toutes les secondes mains enfin, dêtre la pre-mière et lunique cause de la cherté des livres dabord,et de létat désespéré de la librairie dans tous lespays.

Nous ne dirons pas que nous sommes payé pour lesattaquer, mais nous les attaquons, au contraire, parceque nous nen sommes pas payé.

Nous avons étudié à nos frais lulcère que nous allonsdécrire : cette étude nous a coûté quinze années dex-périences et au moins 250,000 francs de leçons ; il estpeu de branches de la thérapeutique sociale qui aient